LE MUSÉE DE GADAGNE · d’un diaporama. Ce musée, c’est aussi un bâtiment très intéressant....

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1 LE MUSÉE DE GADAGNE Séance du 10 mars 2009 Président de séance : Alexandrine PESSON, Maire du 5 ème arrondissement --- Intervenants : M. Georges KEPENEKIAN, Ville de Lyon, Adjoint Municipal délégué à la Culture Mme Simone BLAZY, Ville de Lyon, Directeur du Musée de Gadagne --- Élus présents : A. PESSON, C. DE SALINS, C. FAURIE-GAUTHIER, JC. PARCOT, D. SOUDY, S. INTIDAM, G. HOBERT, B. JABOULEY, A. LE ROY, P. GIRAUD, M. PERRAUD, K. LEGAY, JY. SÉCHERESSE, E. TÊTE, T. RUDIGOZ, M. HAVARD, S. OLIOT, P. LEDRU, J. SANGOUARD, M. AUGOYARD Absents excusés : P. GRESLÉ, S. AHMINE, E. CAPPELO-SYSOYEV, C. BARTHÉLÉMY --- Associations présentes : Mme Danièle GILBERT, Association Sportive Familiale de la Quarantaine Mme Fabienne TROLAT, Association des Artisans et Commerçants du Vieux-Lyon M. Bernard BOURRUST, Association Culturelle des Sanctuaires Saint-Irénée / Saint Just Mme Danièle GILBERT, CIL Saint-Georges Village Mme Danièle GILBERT, MJC du Vieux-Lyon Mme Jeanine TROLLER, CIL du Point-du-Jour Mme Monique MORDANT, Comité de Quartier Saint-Just / Saint-Irénée / Fourvière Mme Martine STUART, PEEP Lycée et Collège Saint-Just Invités présents : R. ROYER, président du Conseil de Quartier Saint-Just Saint-Irénée Fourvière B. METZGER, membre du Conseil de Quartier Point-du-Jour Champvert Jeunet P. PAUPY, président du Conseil de Quartier Ménival Battières La Plaine

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LE MUSÉE DE GADAGNE

Séance du 10 mars 2009 Président de séance : Alexandrine PESSON, Maire du 5ème arrondissement

--- Intervenants : M. Georges KEPENEKIAN, Ville de Lyon, Adjoint Municipal délégué à la Culture Mme Simone BLAZY, Ville de Lyon, Directeur du Musée de Gadagne

--- Élus présents : A. PESSON, C. DE SALINS, C. FAURIE-GAUTHIER, JC. PARCOT, D. SOUDY, S. INTIDAM, G. HOBERT, B. JABOULEY, A. LE ROY, P. GIRAUD, M. PERRAUD, K. LEGAY, JY. SÉCHERESSE, E. TÊTE, T. RUDIGOZ, M. HAVARD, S. OLIOT, P. LEDRU, J. SANGOUARD, M. AUGOYARD Absents excusés : P. GRESLÉ, S. AHMINE, E. CAPPELO-SYSOYEV, C. BARTHÉLÉMY

--- Associations présentes : Mme Danièle GILBERT, Association Sportive Familiale de la Quarantaine Mme Fabienne TROLAT, Association des Artisans et Commerçants du Vieux-Lyon M. Bernard BOURRUST, Association Culturelle des Sanctuaires Saint-Irénée / Saint Just Mme Danièle GILBERT, CIL Saint-Georges Village Mme Danièle GILBERT, MJC du Vieux-Lyon Mme Jeanine TROLLER, CIL du Point-du-Jour Mme Monique MORDANT, Comité de Quartier Saint-Just / Saint-Irénée / Fourvière Mme Martine STUART, PEEP Lycée et Collège Saint-Just Invités présents : R. ROYER, président du Conseil de Quartier Saint-Just � Saint-Irénée � Fourvière B. METZGER, membre du Conseil de Quartier Point-du-Jour � Champvert � Jeunet P. PAUPY, président du Conseil de Quartier Ménival � Battières � La Plaine

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1. PRÉAMBULE � 18:15 Mme PESSON remercie sincèrement M. KEPENEKIAN pour sa présence. Elle est également heureuse d’accueillir Simone BLAZY, à qui elle voudrait rendre hommage. Assurément, le Musée de Gadagne a été son projet. Son dynamisme, sa passion et sa pugnacité méritent d’être reconnus et c’est d’ailleurs lors d’une séance du conseil d’arrondissement (délibération n° 2009-123 du 13.01.2009) que les élus ont tenu à l’en remercier. Ce soir encore, Mme PESSON invite l’assemblée à la féliciter. (applaudissements) Mme HOBERT prend la parole et salue toutes les personnes présentes dans la salle. Elle déclare que, malgré de nombreuses vicissitudes, ce musée ouvrira finalement ses portes. Mme HOBERT souligne que cet édifice d’époque Renaissance est un site unique puisqu’il réunit à la fois les musées de l’Histoire de Lyon et de l’Histoire de la Marionnette. Elle tient à remercier Georges KEPENEKIAN et Simone BLAZY pour avoir répondu favorablement à l’invitation de ce soir. Mme HOBERT estime que, sans nul doute, leur présence éclairera l’assistance sur ce joyau architectural et culturel. M. KEPENEKIAN est honoré de participer à ce CICA qu’il considère comme un véritable moment de partage et d’échange. Il espère apporter des réponses à toutes les questions qui pourront être posées à la fois sur le passé, le présent et l’avenir du musée. M. KEPENEKIAN rappelle que ce dossier a certes connu quelques péripéties mais que le chantier est enfin arrivé à son terme. Ainsi, il annonce l’ouverture de l’établissement pour le 10 juin prochain qu’il augure comme un grand évènement. Cette renaissance, très attendue des habitants qui ont enduré les nuisances des travaux durant de longs mois, permettra à Lyon de conserver sa place parmi les grandes cités culturelles. M. KEPENEKIAN évoque d’ailleurs la position de la ville en tête du classement (hors Paris) selon le mensuel « Arts Magazine ». Il ajoute que Gadagne a pour vocation d’être non seulement un lieu de mémoire mais aussi un lieu de réflexion et d’études. M. KEPENEKIAN affirme le rayonnement incontestable du musée. Au niveau local, l’établissement, même hors les murs, a su développer de nombreux projets en collaboration avec les acteurs associatifs du patrimoine, de la mémoire urbaine et de la pensée de la ville. Au niveau de l’agglomération, Gadagne fait partie intégrante des réseaux culturels grâce au partenariat qu’il entretient avec d’autres villes françaises. Enfin, au niveau national, le site retient toute l’attention du Ministère ; il concours étroitement avec les grands musées de la ville comme ceux de Strasbourg et Nantes. M. KEPENEKIAN rappelle la singularité de Gadagne par son musée de la marionnette qui détient une collection exceptionnelle de pièces rares. Enfin, il ne fait aucun doute quant au dynamisme culturel du musée qui s’enrichit du travail des associations et qui drainera de nombreux touristes. M. KEPENEKIAN souhaite désormais céder la parole à Mme BLAZY afin de présenter plus en détails ce joyau du Vieux-Lyon. 2. PRÉSENTATION DU MUSÉE � 18:21 Mme BLAZY remercie toutes les personnes pour leurs encouragements permanents sur ce long chantier semé d’embûches. Elle ne reviendra pas sur le rayonnement de Gadagne tant au niveau national qu’international, M. KEPENEKIAN ayant décrit la situation de façon exhaustive. Mme BLAZY souligne l’importance d’un tel lieu de mémoire car un musée de la ville permet de mieux comprendre les problèmes urbains contemporains. Elle affirme que retracer l’histoire

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d’une cité devient indispensable pour envisager son évolution, son avenir. Mme BLAZY ajoute que de nombreuses communes ont compris l’intérêt de restaurer ou de créer un tel musée pour que les habitants disposent de ce lieu de réflexion. C’est dans cette idée que Gadagne a été imaginé, véritable miroir et forum de la ville. Mme BLAZY explique que, de tout temps, les lyonnais ont toujours été très fiers de l’histoire de leur ville. C’est une aubaine pour Lyon puisque la naissance de son musée remonte au XVIe siècle, d’où une collection très riche et variée. Mme BLAZY souhaite illustrer ses propos à l’aide d’un diaporama.

Ce musée, c’est aussi un bâtiment très intéressant. Voici le portail principal du XVIe siècle. La rue de Gadagne n’existait pas, celle-ci ayant été percée au XVIIe siècle.

Voilà l’état du bâtiment au début du XXe siècle lorsque la Ville de Lyon envisage de le racheter. L’immeuble comme tout le quartier était paupérisé. Le bâti est un véritable extrait de cet environnement avec ses traboules, ses cours, ses escaliers à vis, ses galeries…

La démarche d’un musée est bien réelle puisque, dès le XVIe siècle, la Ville acquiert la table claudienne pour l’exposer. Ces trois clés sont celles présentées à Napoléon en 1805 : le musée, symbolique de la ville.

Au XIXe siècle, ce musée devient un conservatoire du patrimoine. Avec l’Haussmannisation et les travaux qui vont aboutir à la ville que nous connaissons, le musée s’enrichit d’éléments d’architecture des bâtiments démolis. Il s’agit ici du claveau issu de la maison Jean de Tournes, éditeur au XVIe siècle. Sa marque est aux deux vipères.

Cette quête d’objets insolites contribue à l’ornement des salles du musée. Ces boiseries, par exemple, ne sont pas celles de l’Hôtel mais seulement rapportées. On y trouve aussi des ferronneries.

Pour raconter l’histoire, il y a aussi des échanges avec d’autres institutions culturelles. Il s’agit ici des privilèges des foires de Lyon en 1494, issus des Archives Municipales.

Témoin du passé, le plan scénographique dont cet extrait où est représentée la Maison des Pierrevives, berceau de l’Hôtel de Gadagne.

Le cahier du Tiers État, pièce appartenant à une abondante collection sur la période de la révolution. Certaines idées contemporaines ou valeurs sur cette époque sont révisées grâce à l’existence de ces documents d’archives.

Une vue de la ville en 1804. Lyon s’arrête alors aux bords du Rhône, la rive gauche n’étant pas encore urbanisée. Nous sommes au moment où la ville va sortir de ses limites antiques.

Haussmannisation, les grands travaux de la Presqu’île. Il s’agit ici de la rue Grolée.

La Foire de Lyon dont il reste une partie qui constitue le musée d’Art Contemporain.

Le musée retrace non seulement les grands évènements mais aussi les aspects politiques, économiques, sociaux et culturels de la ville. Un exemple avec cette affiche concernant la braderie de la Guillotière.

Le premier appareil cinématographique qui a fonctionné publiquement à Lyon en janvier 1896, offert par les frères Lumière.

Pour les marionnettes, la collection est tout aussi importante. Il s’agit du

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seul portrait de Laurent Mourguet, père de Guignol.

Nos incunables, les 3 marionnettes de Laurent Mourguet créées avant 1820.

Gadagne est unique et a été destiné pour être le musée de la marionnette et non celui de Guignol. Il s’agit d’une volonté de la Ville de Lyon et du Musée National des Arts et des Traditions Populaires. La collection compte 2.000 sujets du XVIIIe siècle à nos jours, provenant du monde entier. Un exemple de cette diversité avec ces deux marionnettes javanaises.

Ici, une des plus anciennes marionnettes (origine britannique) : « Old Mother Shipton ».

La partie XXe n’est pas oubliée, le musée entend

développer sa collection. Ici, les marionnettes de Luis Valdez présentées dans l’émission « La piste aux étoiles ».

Le musée abrite également les décors.

Pourquoi une rénovation de Gadagne ? Un état des lieux est nécessaire pour comprendre. Voici la cour intérieure avant travaux où le sol avait été entièrement bétonné.

Ces salles n’étaient pas ouvertes au public car, jamais, la restauration du musée n’avait été achevée. Certains planchers étaient étayés, d’autres effondrés. Seule aubaine : la préservation des décors anciens qui n’avaient pas été enduits.

Pour enrichir l’ensemble immobilier, la collectivité a préempté des lots contigus. Ici, une très

belle salle gothique au 3 montée du Change.

Là un exemple d’une installation obsolète : le système de surveillance.

Alors que certaines réserves étaient inadaptées…

… d’autres ne répondaient même pas aux critères de bonne conservation des objets.

Les boiseries et ferronneries étaient exposées à l’humidité.

Cet escalier abrupt rendait les visites incommodes. Aucune salle ne se trouvait au même niveau d’où de nombreux paliers.

La muséographie était surannée, mettant en scène des objets dans un décor obscur et un éclairage focalisé.

Les jardins étaient inaccessibles… Même si la nécessité d’une rénovation était évidente, il fallait toutefois se poser la question : « Qu’est-ce qu’un musée de l’histoire de la ville ? ». La réponse envisagée : « C’est une image de celle-ci ». Il était donc inconcevable de restaurer ce musée sans relation avec ce qui caractérise notre cité : son patrimoine, son classement UNESCO, son tissu culturel…

C’est dans cette idée que Gadagne a développé des partenariats avec d’autres institutions comme le musée des tissus, celui des Canuts ou bien le musée urbain de Tony Garnier. Un site dédié (www.visaville.net) a permis de replacer Gadagne au sein de ce réseau éducatif, culturel et historique.

Un autre exemple de cette contribution « hors-les-murs » avec l’initiative des balades urbaines.

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Quant au chantier, il a été décidé que l’ouvrage devait rester accessible au public notamment pour ceux qui souffraient des nuisances. Ici la réfection de la grande cour qui a permis de déterminer que le terrain avait toujours été occupé depuis 76 avant JC.

Les fouilles côté jardins ont été tout aussi fructueuses puisqu’elles ont notamment révélé la trace d’une charrue du XVIIe siècle.

Parallèlement au chantier, se déroulait le déménagement de la collection.

Certains objets ont dû être désinfestés en les isolant dans des bulles sous azote.

Aussi, des campagnes de restauration dont la dernière est actuellement en cours.

Une phase spectaculaire du chantier où il a fallu creuser dans la colline pour créer une liaison sur toute la hauteur du bâtiment, soit 7.000 m3 de terre évacuée.

Ici, l’immeuble (8 rue de Gadagne) qui servira d’annexes au musée pour les locaux du personnel, les réserves, les ateliers de menuiserie. Ainsi, l’Hôtel de Gadagne sera entièrement dédié au public.

Voilà la salle des piliers rénovée.

La cour intérieure qui a retrouvé tout son cachet.

Cette disposition est typique de l’époque Renaissance. On a pu y faire jouer une pièce de Nicolas Machiavel : « La Mandragore ». D’autres animations de ce type pourrait suivre.

Ce magnifique escalier n’était pas ouvert au public car il menaçait de s’effondrer. Bel exemple de restauration avec ces jeux d’ombres et de lumières.

L’escalier monumental qui a été creusé dans la colline. Il a une architecture très contemporaine pour ne pas trahir l’époque de sa construction (matériau : béton).

Un plafond du XVIIe siècle entièrement restauré.

Pour éprouver le nouvel accueil, des expositions temporaires ont eu lieu. Ici, le thème de Lyon au XIXe siècle.

Là encore, pour le bicentaine de Guignol, une présentation de l’œuvre d’un marionnettiste du XXe siècle, Jacques Chesnay

Les jardins tels que nous ne les avons jamais vus.

Le petit théâtre d’une capacité de 150 places servira de lieu de spectacles ou tout simplement de salle de conférences pour animer le musée.

En résumé, Mme BLAZY rappelle que Gadagne n’est pas un seul musée mais un site muséal. Il regroupe trois types de visite : l’Hôtel, édifice remarquable d’époque Renaissance, le musée d’Histoire de Lyon (30 salles) et le musée de la Marionnette (9 salles). Le bâtiment comprend également un petit théâtre, des jardins en terrasse (700 m²), un café, une boutique, un atelier pédagogique et un centre de documentation (26.000 vues et plans de Lyon).

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Mme BLAZY souligne que le musée d’Histoire travaille en étroite collaboration avec les chercheurs, les universités et les grandes écoles pour permettre à tout un chacun de profiter des résultats des dernières investigations. En ce qui concerne le musée de la Marionnette, la présentation des collections sera cyclique. Dans un premier temps, il sera proposé une exposition des marionnettes les plus anciennes qui, après 2 années, sera suivi par les contemporaines. Mme BLAZY ne perd pas de vue l’enrichissement des panoplies par l’acquisition de nouveaux sujets. En effet, le musée bénéficie de dons qui aboutiront au montage d’une exposition de la marionnette des XXe et XXIe siècles. Pour annoncer l’évènement de la réouverture, Mme BLAZY insistera sur la triple identité de Gadagne au niveau national et international. Sur le plan local, elle mise également sur les banderoles verticales disposées dans les différents lieux culturels de la ville. Mme BLAZY ajoute que Gadagne mettra à disposition du public un audio-guide. Il sera également possible de préparer sa visite en téléchargeant les commentaires à partir du site internet du musée. Ce service est en outre offert sur les bornes interactives de l’accueil pour charger son lecteur MP3. Côté animations, Mme BLAZY annonce une programmation riche : � la 2ème édition de la parade des marionnettes géantes en Presqu’île, prévue le 13 juin

prochain. � à l’occasion de la Fête de la Musique, une prestation musicale élaborée en partenariat avec

le Conservatoire National de Région et le Centre des Musiques Traditionnelles en Rhône-Alpes.

� pour l’opération « Tout l’monde dehors », des animations de Massimo Schuster, grand marionnettiste mondial, Roland Schon, Emilie Valentin et Louis do Bazin.

� lors du festival du cinéma, une diffusion de films sur le thème de la ville. � au mois d’octobre, la participation à l’opération « tam-tam » qui promeut l’usage de la

marionnette sous différents aspects tels que la danse et les arts plastiques. � pour la biennale d’art contemporain, des parcours urbains (Duchère, Mermoz, Carré de Soie

et Miribel) � au mois de novembre, lors du festival du documentaire, une projection-débat sur la

requalification de certains quartiers de Lyon (États-Unis et Gerland). � en décembre, à l’occasion de la Fête des Lumières, une illumination remarquable de la cour

intérieure de Gadagne. En conclusion, Mme BLAZY affirme que Gadagne vit bien au rythme de la ville, ancré dans l’histoire de Lyon et de ses habitants. Cet établissement s’adresse évidemment aux touristes étrangers en proposant l’intégralité de ces visites en anglais et en italien. Mme PESSON remercie Mme BLAZY pour cet exposé passionnant ; l’auditoire applaudit. Mme HOBERT salue le travail réalisé par Mme BLAZY qui permet l’implication du musée dans la vie et l’animation du quartier. Le rayonnement du site augure de belles retombées pour l’arrondissement. Mme HOBERT assure de son soutien et de celui des habitants pour voir le musée s’épanouir. Mme PESSON souhaite laisser la parole aux associations pour la partie réservée aux questions orales.

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3. INTERVENTION DE L’ASSOCIATION SPORTIVE FAMILIALE DE LA QUARANTAINE � 19:07 En préambule, Mme GILBERT déclare représenter également la MJC du Vieux-Lyon et l’association Saint-Georges Village dont les présidents ne sont pas présents ce soir. Elle profite de l’occasion qui lui est donnée pour remercier Mme BLAZY pour son travail très fructueux. Par le passé, Mme GILBERT se souvient d’un musée poussiéreux et ennuyeux alors qu’aujourd’hui, il promet de belles visites. Mme GILBERT expose : « Vous avez parlé de la création d’un musée historique dès le XVIe siècle. Sait-on où il se situait et quelle était sa collection ? Le bâtiment qui appartenait anciennement à la famille de Gadagne a été longtemps inoccupé. Sait-on à quoi servait-il avant que la Ville de Lyon n’en fasse l’acquisition ? » Mme BLAZY indique que la notion de musée historique est une conception très contemporaine. Elle confirme que Lyon, dès 1530 (acquisition de la table claudienne), collecte différents objets emblématiques pour les montrer à l’Hôtel de Ville (pas celui que nous connaissons aujourd’hui dont l’installation remonte au XVIIe siècle). Cette intention se poursuit au cours des XVIIe - XVIIIe siècles et caractérise bien une démarche muséale, c’est-à-dire l’acquisition d’objets pour les mettre à la vue du public. Il est évident qu’aucun musée tel qu’on l’entend aujourd’hui n’avait pas encore été instauré. Pour ce qui est du bâtiment, l’Hôtel a été construit par les frères Pierrevive au XVIe siècle puis habités par les Gadagnes entre 1538 et 1580. L’immeuble est surélevé au XVIIe siècle puis morcelé en logis au moment de la paupérisation du quartier. Ainsi, une soixantaine d’occupants habitent l’immeuble lorsque la Ville commence à acquérir les premiers lots. Ceci explique pourquoi le bâtiment n’avait pas été restauré en totalité puisque trois opérations foncières seront nécessaires pour obtenir l’ensemble du bâti : soit en 1902, 1921 et 1941. Au sortir de la guerre, la Ville est préoccupée par la consolidation du musée car il avait été ébranlé par les explosions de bombes notamment celles qui ont détruit les ponts de la Saône à proximité. De nos jours, on peut toujours constater la présence des tirants qui maintiennent le gros-œuvre. 4. INTERVENTION DU COMITÉ DE QUARTIER SAINT-JUST / SAINT-IRÉNÉE / FOURVIÈRE � 19:12 Mme MORDANT expose : « Une salle de conférence est créée au coeur du musée de Gadagne. Quel programme lié au musée est prévu ? Quelles seront les possibilités d’utilisation pour les associations de Lyon ? » Mme BLAZY évoque la programmation 2009 dont elle a parlé dans son exposé. Pour ce qui est des rapports avec les associations, l’établissement détient actuellement plus de 25 partenariats pour occuper le petit théâtre. De nouvelles conventions peuvent être envisagées avec d’autres structures dès lors où elles partagent des préoccupations communes avec le musée.

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5. INTERVENTION DU CONSEIL DE QUARTIER MÉNIVAL � BATTIÈRES � LA PLAINE � 19:13 M. PAUPY expose : « Le Conseil de Quartier réfléchit aux moyens de favoriser la rencontre des habitants avec l’histoire de leur quartier. Comment le musée peut-il aider cette initiative ? Comment inciter les habitants de Ménival à descendre jusqu’au Vieux-Lyon pour visiter Gadagne ? Concernant l’accessibilité du musée, vous avez évoqué la gratuité des audio-guides. Qu’en est-il de la gratuité de l’entrée du musée ? Enfin, vous avez parlé de l’opération Tam-Tam mettant la marionnette à l’honneur. Comment les associations peuvent-elles s’investir et participer à cet évènement ? » Tout d’abord, Mme BLAZY propose une rencontre pour envisager une promotion de l’histoire du quartier et rapprocher Gadagne des habitants de Ménival. Elle évoque un projet similaire avec la MJC du Vieux-Lyon qui avait abouti à une exposition. Mme BLAZY estime qu’il est donc nécessaire d’élaborer des buts communs (exposition, revue ou autres) où chacun contribura à la réalisation du projet. D’un côté, le musée pourrait produire un fonds documentaire intéressant. De l’autre, les habitants l’enrichiraient des expériences vécues et des commentaires sur le quartier. Mme BLAZY augure que cet évènement suscitera l’intérêt des gens et les conduira à venir visiter Gadagne. Concernant la politique tarifaire du musée, Mme BLAZY annonce une entrée payante de 6 � pour un musée et 8 � pour les deux. La gratuité est de rigueur pour les personnnes de moins de 18 ans. La volonté de l’établissement est de permettre l’accès au musée au plus grand nombre, le profane ne devant pas être découragé pour des questions pécuniaires ou d’accompagnement. Enfin, pour l’opération Tam-Tam, Mme BLAZY parle d’une collaboration avec l’association Themaa qui est a l’inititiave de ces journées. En l’état actuel, l’organisation n’est pas finalisée mais il est probable que des ateliers et des rencontres soient ouvertes aux associations. Pour compléter les explications données, M. KEPENEKIAN ajoute que l’ouverture de Gadagne ne sera pas un coup d’éclat mais un véritable évènement qui marquera le début d’une participation active du musée dans la vie du quartier et de la cité. Concernant les conditions tarifaires, il précise que le Conseil Municipal se décidera pour une refonte et une harmonisation des prix sur l’ensemble des musées. Les étudiants bénéficieront de réductions et des abonnements seront proposés aux visiteurs les plus assidus. 6. INTERVENTION DES ÉLUS � 19:22 Mme PESSON a bien compris les enjeux autour des musées de Gadagne et les retombées économiques qui en résulteront. Par ailleurs, il se trouve que l’arrondissement comporte de nombreux établissements scolaires. Mme PESSON s’interroge sur le travail à réaliser auprès des jeunes pour qu’ils accomplissent leur devoir de mémoire. Elle estime qu’il s’agit là d’un principe incontournable pour réussir l’avenir de notre société. Mme BLAZY répond que l’établissement travaille en permanence avec les scolaires. Il y a au sein du musée une personne dédiée à ce public qui participe d’ailleurs à l’initiative « Mon patrimoine et moi ». Cette opération associant également le service des Archives Municipales, s’adresse aussi bien aux maternelles qu’aux enfants plus âgés. Ainsi, ce ne sont pas moins de 38 classes qui reçoivent une éducation du patrimoine et de la citoyenneté.

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M. INTIDAM ajoute que les jeunes sont un vivier d’initiatives et qu’ils devraient être associés aux projets visant à rapprocher la culture des habitants et inversement. Pour répondre aux préoccupations de M. PAUPY, il suggère de s’appuyer sur le réseau des MJC et les réalisations dans le cadre de l’opération PRODIJ (cf PV de la séance du conseil en date du 9.12.2008). M. INTIDAM souhaite que cette information soit relayée le plus largement possible. M. SÉCHERESSE revient sur les propos de Mme GILBERT qui évoquait dans ses souvenirs, un musée de Gadagne lugubre et poussiéreux. Il rappelle que cette rénovation a été une période très pénible pour l’équipe de Mme BLAZY qui a continué d’œuvrer dans des locaux tout aussi inconfortables au Palais Saint-Jean. M. SÉCHERESSE se dit heureux pour ces personnels qui retrouvent enfin un espace de travail digne de ce nom. Par ailleurs, comme tout un chacun, il attend la réouverture de ce site prestigieux, seul capable de porter l’ensemble des projets culturels issus des différentes institutions (Archives Municipales, Musée des Tissus, Institut Lumière…). M. SÉCHERESSE ajoute que Gadagne n’est pas à l’image des autres musées de la ville comme il en existe à travers l’Europe et qui ne représente qu’un intérêt local. Gadagne est avant tout un musée des lyonnais ouvert sur l’extérieur, comme en témoignent les nouveaux arrivants qui trouvent dans ce lieu un moyen de comprendre et de s’approprier leur ville. M. SÉCHERESSE espère que les expositions temporaires du musée permettront aussi aux lyonnais de participer à la vie de leur cité, tout comme le Transbordeur ou le Palais d’Hiver. En conclusion, il souhaite que Gadagne reste la destination de référence tant au niveau local que touristique. M. GIRAUD rappelle que l’image du Vieux-Lyon est souvent associé à la Renaissance et aux divertissements. Il espère que Gadagne pourra contribuer à apporter une autre dimension ou du moins à faire découvrir d’autres aspects du quartier. M. GIRAUD suggère l’ancrage de cet établissement culturel par le biais du renouvellement des conventions signées avec les MJC. Enfin, M. GIRAUD souhaite l’élargissement de l’occupation du petit théâtre sans recourir nécessairement au montage d’un projet commun. Il estime qu’il convient d’être plus ambitieux sur ce domaine comme c’est déjà le cas au Palais Saint-Pierre avec son amphithéâtre. Mme PERRAUD s’interroge sur l’appellation de Gadagne compte tenu de son identité multiple en tant que musée historique et musée de la marionnette. Elle craint une confusion dans l’esprit des visiteurs. Quant au café au niveau des jardins en terrasse, Mme PERRAUD souhaite savoir si cet espace sera assujetti à la visite du musée ou directement accessible au public extérieur. Mme BLAZY explique que l’appellation du musée a été une réelle préoccupation car il pouvait conduire à un problème identitaire. Après un travail important de concertation, il a été décidé d’utiliser Gadagne comme une véritable marque qui se déclinerait sous plusieurs tournures : Gadagne Boutique, Gadagne Café, Gadagne Musées… Mme BLAZY espère que cette empreinte sera reconnue aussi bien localement qu’internationalement. Mme BLAZY annonce que le café sera bien accessible gratuitement à partir de l’accueil en empruntant l’escalier monunental. Il ne sera donc pas nécessaire de visiter les musées pour s’y rendre. Néanmoins, son ouverture est liée à celle des musées. Mme LEGAY souhaite savoir si les jardins en terrasse bénéficient des mêmes facilités d’accès. En outre, comme cela avait été le cas auparavant, elle demande si la visite de cet espace sera proposée en avant première pour l’opération « le mois des jardins » qui a lieu début mai. Mme BLAZY confirme que le jardin botanique du Parc de la Tête d’Or avait déjà contribué à la visite des terrasses du musée. Néanmoins, l’opération ne sera pas renouvelée en raison de la proximité avec l’inauguration de Gadagne. Sinon, d’une manière générale, les jardins seront accessibles gratuitement par le même cheminement pour se rendre au café.

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7. CONCLUSION � 19:41 Avant le dernier mot, M. PAUPY souhaite connaître le montant de l’investissement que représente la restauration de Gadagne. M. KEPENEKIAN répond que l’investissement sur ces 10 dernières années avoisine les 30 M�, les dépenses de fonctionnement s’élevant à 2 M�. Au-delà des chiffres bruts, M. KEPENEKIAN rappelle que Gadagne est un beau projet et qu’il ne s’agissait pas de dépoussiérer une institution qui restera figée par la suite. Il en veut pour preuve le foisonnement d’idées qui a émergé lors de ce CICA : l’ouverture des musées est très attendue de tous. M. KEPENEKIAN ne doute pas de l’ancrage de cet établissement dans le quartier, la ville et l’agglomération comme en témoignent les nombreux partenariats avec les institutions et les associations. Sa notoriété au sein d’un large réseau permettra d’imposer Gadagne comme une véritable marque reconnue à l’international. M. KEPENEKIAN rappelle donc le rendez-vous du 10 juin prochain pour l’inauguration du site. Il espère la présence de Madame le Ministre pour l’évènement. Mme PESSON félicite à nouveau Mme BLAZY pour son dévouement et invite l’assemblée à la remercier. (applaudissements) � 19:47 - FIN DU CICA